Les premières musiques métissées
 
Les sources des musiques populaires en Amérique sont celles qui sont en présence avant l'abolition de l'esclavage (qui ne s'est pas produit au même moment selon la région). Selon leur lieu de naissance et des populations qui sont en présence, ces musiques sont très différentes les unes des autres et sont encore très empreintes de traces des musiques anciennes (les sources). Ce sont les musiques dites traditionnelles. Ces musiques traditionnelles commencent déjà à intégrer plusieurs sources musicales.
 
OLD TIME MUSIC
'' la musique du vieux temps''
 
COURANT MAJEUR : musiques traditionnelles européennes principalement anglaises, écossaises et irlandaises. L'apport africain reste très exceptionnel.
 
INFLUENCES : musique traditionnelle des blancs des Appalaches (sud-est des Etats-Unis)- Appalachian Folk - qui  s’est forgée depuis le XVIIe siècle, jouée par ses habitants, ceux qu’on nomme les Hillbily (les « péquenauds »), mélange d’influences celtiques, germaniques, tziganes, mexicaines et cajun. Prévalence de la musique écossaise/irlandaise. La Country Music vient de la Old Time Music.
 
ANNEE NAISSANCE : depuis le XVIIIe siècle. Le terme est apparu en 1923 pour désigner toute la musique nord-américaine d'avant le Jazz et la Country.
 
INSTRUMENTS : Violon ; banjo primitif ; dulcimer. Puis, à la fin du XIXe siècle, harmonica
 
OEUVRE INITIALE : du fait que le phonographe n'existe que depuis 1878, nous n'avons pas de trace enregistrée avant cette époque. Les premiers enregistrements, se rapprochant de cette musique, datent de 1922. A Nashville : Eck Robertson et Henry Gilliand  enregistrent  6 titres « Sally Goodin & Arkansas Traverler » qui sont considérés comme les premiers enregistrements de Country. Mais cette musique est-elle encore garante de celle qui était jouée au XIXe siècle ? 
John Lomax et son fils Alan Lomax, tous deux, musicologues et grands collecteurs de musiques, ont voyagé à travers tous les Etats-Unis pour retrouver les vieux blues et toutes les vieilles musiques qu'on voulait bien leur jouer devant leurs appareils d'enregistrement. On peut, grâce à eux, retrouver d'authentiques airs d'antan et l'histoire de l'Amérique profonde.

ARTISTES : aucun nom d'artiste d'avant le XXe siècle n'est resté dans les mémoires.  
 
EVOLUTION : Musique cadienne – Country Music
 
Sid Hemphill- John Henry - origine du milieu du XIXe s. (enregistré par Alan Lomax en 1942)

 
WORKS-SONGS
'' Chants de travail' ou « Digging Sings »
 
COURANT MAJEUR : chants responsoriaux improvisés sur les lieux de travail.
 
INFLUENCES : les influences musicales sont celles de l'improvisation de ceux qui travaillent : africains venus de différentes contrées d’Afrique. Ces chants de travail sont à la fois des chants de malheur comme des chants scandant le rythme du travail. La musique étant interdite dans les premiers temps de l’esclavage car trop identitaire, trop culturelle et donc trop risquée pour les blancs esclavagistes. Un chef de chant lançait une phrase que les travailleurs reprenaient dans le rythme et en chœur (chant responsorial).
En vérité, les Works-songs ne sont pas une spécialité africaine ou américaine. Ces chants remontent à la grande tradition du travail dans tous les pays du monde. On en retrouve des traces dans les bas-reliefs de la VIe dynastie de l'Ancien Empire Egyptien mais aussi dans l'Odyssée d'Homère, les chants de forgerons au Moyen-âge

Dans les premiers temps du colonialisme, les esclaves n’avaient pas le droit de chanter. Les seuls chants qui leur étaient permis étaient les chants religieux. En effet, les esclaves étaient baptisés dans la religion chrétienne dès leur arrivée sur le bateau. Ils apprirent donc les psaumes et chants sacrés européens.
A partir du XVIIIe siècle, l’interdiction de chanter commença à être levée, et les Works-songs purent se développer. Le sens des paroles était souvent caché des gardiens et les africains pouvaient alors retrouver le sens de leur communauté et se reconnaître d'une même culture.
Et vint un jour le Mp3 n'existait qui tua ces chants de travail. Mais cela est une autre histoire...

ANNEE NAISSANCE : dès 1619 en Virginie, année et lieu où les premiers esclaves furent débarqués en Amérique par un navire hollandais.
 
INSTRUMENTS : musique essentiellement vocale et rythmée par les bruits des outils.
 
OEUVRE INITIALE : inconnue. Chants improvisés sur les champs de coton et autres lieux de travail.
 
EVOLUTION : Primitive Blues, Calypso, Bélè, Negro Spirituals 

Alan Lomax, grand ethnomusicologue, a réussi à enregistrer quelques Works-songs 
 

"Berta" - First recording by Alan Lomax in Parchman Farm Prison - 1947
 
 
James "Iron Head" Baker -  Black Betty - 1993


James Carter & The Prisoner - Po Lazarus - dans le film O'Brothers des frères Cohen
 
Jacques Higelin - Cayenne c'est fini
 
PRIMITIVE BLUES
Blues : abréviation de Blue Devils : idées noires
 
COURANT MAJEUR : Chants de travail et récits d’esclaves (Works-songs et Field-Hollers)
 
ORIGINES/INFLUENCES : au XVIIIe siècle, les esclaves n’ont pas le droit d’utiliser leur musique jugée trop sexuelle et trop identitaire.
Le Fife and Drums (ensemble de percussions guidé par un fifre en bambou) est une forme antérieure du blues jouée dans la région du Mississipi. Ce blues primitif est avant tout, un genre oral qui nait dans les plantations pour rythmer le travail : un chanteur lance une phrase que les esclaves reprennent en chœur.  Cette musique va aussi être utilisée le soir à la veillée où les esclaves évoquent leur peine et leurs espoirs. Progressivement, on va y adjoindre des instruments rudimentaires puis la guitare acoustique, le piano et l'harmonica à la fin du XIXe siècle. On pense qu’une rencontre de musiques africaines et de musiques amérindiennes (qui utilisent les gammes pentatoniques) ont influencé le genre. 
Le blues a commencé à évoluer avec les Songsters, musiciens itinérants, qui ont transporté le blues le long du Mississipi, vers Memphis, Saint-Louis puis Chicago et Détroit créant ainsi au fil des pérégrinations, des styles de blues régionaux avec une première vague liée à l’abolition de l’esclavage après la guerre de Sécession en 1865, puis lors de la crise de 1929. 
 
ANNEE NAISSANCE : XVIIIe siècle dans les plantations des Etats du sud.
 
INSTRUMENTS : d’abord a cappella, puis adjonction d’instruments rudimentaires, tels que le « Didley Bow » - corde fixée sur une planche – et le « Jug » - cruchon en terre dans lequel on soufflait.
Puis, après la guerre de Sécession, la slide guitare, le piano, l’harmonica…
 
OEUVRE INITIALE : inconnue puisqu’improvisée dès le XVIIIe siècle.
1912 : « Saint Louis Blues » de William Christopher Handy
1920 : « Crazy Blues » chanté par Mamie Smith est le premier enregistrement d’un morceau de blues.
 
OEUVRES MAJEURES : « Saint Louis Blues » ; « Once a Part of Me » d’Eric Johnson ; “Texas Blues” de Stevie Ray Vaughan; "The Thrill is Gone” de BB King; "Red House” de Jimi Hendrix ; “Have you ever Loved a Woman” d’Eric Clapton ; “Your going to Need Me” d’Albert King ; “Summertime” de Janis Joplin ; “Georgia” de Ray Charles ; “Foolin’ Mysel” de Billie Holiday
                                                                                                     
ARTISTES : William Christopher Handy est considéré comme le père du blues. Il est l’auteur de « Saint Louis Blues » en 1912.
Ma Rainey (la mère du blues) - Mamie Smith - Othar Turner - Bessie Smith - Victoria Spivey…
 
EVOLUTION : Delta Blues, Gospel Blues, Hill Country Blues, Country Blues, Texas Blues, Classic Femal Blues, Chicago Blues, Memphis Blues, Detroit Blues, Boogie Woogie, Hokum, Canadian Blues, Jump Blues, Kansas City Style, New Orleans Blues, Rythm n’ Blues, Swamp Blues, British Blues, St. Louis Blues, Soul Blues, French Blues, Blues Rock, Blues Touareg, Acid Blues, Punk Blues... 
 
Sid Hemphill- The Carrier Line - origine du milieu du XIXe s. (enregistré par Alan Lomax en 1942)
W.C. Handy's Orchestra - Saint Louisd Blues - composé en 1912. Enregistré en 1923 
 

Mamie Smith - Crazy Blue - 1920 (considéré comme le 1er enregistrement de Blues)

 
SPIRITUALS & GOSPEL

COURANT MAJEUR : Chants sacrés afro-américains
 
ORIGINES/INFLUENCES : En 1619 les premiers esclaves africains débarquèrent sur le Nouveau Continent. Ils furent dirigés sur les grandes plantations notamment dans les Caraïbes et dans les Etats du Sud-est (Amérique du Nord). Dans les débuts, les africains qui n’étaient pas considérés comme des êtres humains, avaient l’interdiction de chanter. D’autre part, les blancs redoutaient ces signes culturels qui pouvaient se retourner contre eux. Si bien que les africains trouvaient des « stratagèmes » qu’on appelle le « lining out », c'est-à-dire, une phrase émise par un chef de chant repris en chœur par les esclaves au travail. Les africains se retrouvaient clandestinement dans des « Hush Harbors » (havres de paix), puis dans des maisons de louange (Praise House).
Lorsque les blancs comprirent que ces chants rythmés étaient profitables au rendement, ceux-ci furent tolérés et évoluèrent rapidement. Toujours musique vocale, les Spirituals s’inspiraient des textes de l’Ancien Testament car l’histoire des Juifs opprimés cherchant la Terre Promise ressemblait étrangement à leur histoire.
Lorsque la guerre de Sécession fut terminée en faveur des « abolitionnistes », les Spirituals se développèrent en véritables chants pratiqués au-delà des temps de travail, le soir à la veillée et notamment au cours de grands rassemblements multiraciaux, les « camps meetings ». Les Spirituals prirent alors un ton plus optimiste donnant naissance aux premiers Gospels (Evangiles), plus rythmés, instrumentalisés et qui s’inspiraient cette fois du Nouveau Testament marquant par là une volonté à s’intégrer plutôt qu’à repartir sur la terre de leurs ancêtres. Ce fut d'abord le Gospel Hymn avant d'entrer dans la musique profane avec le Gospel Song, inventé en 1932 par Thomas Andrew Dorsey.
 
ANNEE NAISSANCE : Les Spirituals sont apparus après 1825 dans les Etats du Sud (Mississipi). Le Gospel Hymn en 1865 au lendemain de l'émancipation des afro-américains. 
 
INSTRUMENTS : Musique essentiellement vocale
 
ŒUVRES INITIALE : Inconnue. En 1861, "Go Down Moses" est le premier spiritual publié. 

OEUVRES MAJEURES : “Swing Low, Sweet Chario” ;  “I’ll Overcome Someday” ; “Sometimes I feel Like a Motherless Child” ; “Nobody knows the trouble I've Seen” ; “Go down, Moses” ; “Free at Last” ; “Dem Bones” ; “Glory, Glory, O My lord”
 
ARTISTES : Fisk Julibee Singers (ils furent les premiers à importer le Negro-Spritual en Europe dans les années 1920) - Thomas Andrew Dorsey (le père du Gospel Song) : “Precious Lord, Take My Hand” - Le révérend C.A. Tindley: “I’ll Overcome Someday” – Franklin – Gary Davis – Sister Rosetta Tharpe – Roberta Martin – Mahalia Jackson – Aretha Franklin – James Brown – Liz Mc Comb – Ray Charles – The Golden Gate Quartet

 
EVOLUTION : Jazz New-Orleans, Rhythm n’ Blues, Soul Music
 
Dinwiddie Colored Quartet - Down On The Old Camp Ground - 1902 (1er enregistrement de Negro-Spiritual)
 

Fisk Jubilee Singers  - Swing Low Sweet Chariot - 1909 (Negro-Spiritual)


Thomas Dorsey - If You See My Savior - 1939 (1er Gospel Song)
 
OLD AMERICAN LATIN MUSIC (article en cours de documentation)
Musique latino

Cette expression regroupe les musiques américaines nées au contact des espagnols et des portugais. Elle comprend les musiques caribéennes, mexicaines et celles d’Amérique du Sud, y compris celles nées au Brésil, à l’exclusion de la musique andine (World Music).
Il s’agit ici de limiter ces musiques à celles qui sont nées avant l’abolition officielle de l’esclavage selon les régions concernées. 
Terre de métissage, mélanges inextricables de langues et donc de musiques se répartissent sur cinq zones musicales qui correspondent à peu près aux zones linguistiques, indiquant l'origine des principales influences musicales :
- Zones hispanophones : Amérique du Sud à l'exception du Brésil, Amérique centrale, Mexique, une partie des Caraïbes  dont Cuba, Porto-Rico, République Dominicaine, Isla de Avès, Los Testigos, Los Frailes, Margarita, Cubagua, Coche, Lablanquilla, Tortuga, La Orchila, Los Roques, 
- Zones francophones : Guyane française, Guadeloupe, Martinique, Réunion, Haïti, Tintimare, Saint Martin, Saint Barthelemy, La Désirade et Petite Terre, Marie-Galante, Iles des Saintes, 
- Zones anglophones : Jamaïque, Sombrero, Scrub Island, Dog Island, Union Island, Anguilla, Saint Christophe et Niévès, Antigua and Barbuda, Montserrat, Saint Lucia, Barbados, Saint Vincent and the Grenadines, Bequia, Moustique, Canouan, Mayreau, Petit-Saint-Vincent, Grenada, Trinidad and Tobago, 
- Zones néerlandaises : Antilles néerlandaises, Saint Eustache, Saba, Curaçao, Bonaire, Aruba, Surinam
- Zone lusophone : Brésil

La musique s’y est élaborée progressivement depuis le XVIème avec un processus de créolisation complexe et de survivance de chants, danses et cultes africains et amérindiens. 
Les danses rituelles issues du Vaudou sont principalement originaires du Bénin, Togo, Ghana, Nigéria…
Les danses bantoues sont originaires du centre de l’Afrique : Gabon, Congo, Tanzanie, Mozambique, Afrique du sud-ouest…

Musiques anciennes de Cuba :
La Conga : XVIe siècle - La Punto guajiro : XVIIe - La Guaracha : XVIIIe - La Tumba francesca : fin XVIIIe 
La Contradanza : fin XVIIIe - La Rumba : début XIXe - La Habanera : vers 1830 - La Trova : vers 1850 - 
Le Changüí : 1860 - Le Danzòn : 1879 - Le Boléro : 1883 - Le Sòn : 1882.
L'abolition de l'esclavage a lieu en 1886. 

Musiques anciennes de Jamaïque :
Le Mento : XVIIIe s. - 
L'abolition de l'esclavage a lieu en 1833. 

Musiques anciennes d'Hispaniolia (Saint-Domingue et Haïti) : 
Le Menuet  XVIIIe s. - La Contredanse : fin XVIIIe -
(mélange afro-amérindien) Afro –  

A partir de 1804, Haïti devient indépendante et l'esclavage y est définitivement aboli.
Les musiques vont évoluer ainsi différemment dans les deux parties de l’île au gré des échanges avec les autres îles. Les esclaves venaient du Golfe de Guinée (Ghana, Togo, Bénin, Nigeria) et de la Côte du Congo (Gabon, Congo, Angola).
Danses traditionnelles Vaudou : Ibo, Nago, Parigòl , Dahomey, Wédo yanvalor, Banda, Zepòl, Kongo, Rara, Konbit, Djouba
 
Musiques anciennes d’Haïti :
(vers 1840, origine Cuba, danse Upa Habanera) Le Meringué - (danse des esclaves libres) Affranchi - (du mot français ‘troubadour’) Twoubadou
(années 1940) Musique Messagère –
(années 1940) la Rara –
(1955, évolution du Meringué) le Compas direct –
(années 1950, évolution du Meringué) la Kadens rampa –
(1981) le Zouk –
(1990, fusion du  vodou, du carnaval, du rara et d’un reggae-rock) le « Mizik rasin » ou rythme racine
 
Musique de Saint Domingue :
danses apparues au XIXe siècle : (XVIIIe s.) la Tumba
(vers 1840, origine Cuba, danse Upa Habanera) Merengue – (danse d’origine espagnole) Chica -  (danse d’origine espagnole) Calenda –  (du Salve Regina) Salves -
(années 1920 : Sòn cubain, Tango) Bachata
la Mangulina - la Sarandunga – Carabiné - le Pri Pri - les Congos 
Pambiché - Palo Merecumbé -
 
Musiques anciennes de Porto Rico : la Bomba, la Peña, le Seis, le Mambo, la Salsa, la Salsa-Ragga (fusion Salsa et Ragga), le Salsaton (Salsa, Reggaeton, Rap et Latino Music)
Danza - Sorongo-Boogaloo -
 
Musiques anciennes de l’Ile de la Trinidad-and-Tobago :
(1884. Origine de chants responsoriaux et de rythmes africains) le Calypso –
(moitié XIXe s. origine de chants responsoriaux, rythme Tibwa et Quadrille) le Bèlè –
le Joubha, la Bamboula, le Kalinda - la Soca – Jump up – Parang -
 
Musiques anciennes de la Barbade :
(années 1960, fusion Ska et Calypso) le Spouge
la Soca - le Calypso - le Jazz caribéen - la musique d’Opéra
 
Musiques anciennes de la Guadeloupe :
(XVIIIe s.) le Gwo-ka –
(XVIIIe s. fusion Bèlè et Polka) la Biguine -
(années 1960, évolution de la Meringué) la Kadans –
(1981) le Zouk –
la Biguine - le style FWI (French West Indies) - le Zouk-Love
 
Musiques anciennes de Martinique :
(moitié XIXe s. origine de chants responsoriaux, rythme Tibwa et Quadrille) le Bèlè –
(XIXe s. fusion Bèlè et Polka) la Biguine –
le Mazouk - la Valse créole - le Quadrille haute-taille  - Chouval Bwa –
 (années 1960, évolution de la Meringué) la Kadans –
le Dancehall –
(1981) le zouk.
 
Musiques anciennes de Guyanne : Aléké – Kawina - 
 
                                                                        
Lundu - de Catulo Cearense, joué par Mário Pinheiro en 1910.                                          Tumba Francesa (Mason) Craïbean Dance - Cutumba
 


Ressources

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_musique
https://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_des_%C3%89tats-Unis
https://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_am%C3%A9rindienne
https://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_qu%C3%A9b%C3%A9coise
https://fr.wikipedia.org/wiki/Musique_latine



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