La musique électronique des années 1940
 
Le Multimonica
Le Sacqueboute électronique - Sackbut 
Le Clavioline
Pierre Schaeffer 
Le Melochord
Les studios et laboratoires de recherche 
Le Club d'Essai de la Radio Télévision Français 
Louis et Bebe Barron 

La musique électronique a franchi une étape importante avec John Cage en 1939. Désormais, des instruments font leur preuve, autant par l'invention de nouvelles sonorités que dans la reproduction  de sons d'instruments existants. Désormais, les instruments électroniques sont perçus, tout autant, comme une source potentielle d'un marché nouveau que comme une nouvelle source d'inspiration musicale.

Pourtant, la recherche et les machines sont encore trop coûteuses pour sortir des laboratoires de recherche. Des studios vont alors se multiplier dès l'après-guerre et vont entrer dans une concurrence acharnée jusque dans le courant des années 1960. L'invention de nouveaux instruments s'accélère désormais.  

1940 : L'Ondioline de Georges Jenny est un orgue monophonique muni d'un clavier de 3 octaves.  sa particularité est d'être monté sur ressorts, ce qui lui donne un vibrato quasi naturel permettant à l'instrumentiste un toucher dans lequel s'exprime sa sensibilité. L'Ondioline a été utilisé dans un titre de Jean-Jacques Perrey en 1960 "I've Got A Secret"
   
Démonstration de l'Ondioline par Georges Jenny
 
1940 : Le Multimonica d'Harald Bode est le premier synthétiseur analogique de série. Il dispose de deux claviers de 41 touches chacun. Le clavier inférieur correspond à un harmonium tandis que le clavier supérieur est un synthétiseur.
    
Modèle Multimonica 1
 
1945 : La Sacqueboute électronique - Sackbut de Hugh Le Caine est un instrument monophonique qui s’avère être le premier synthétiseur contrôlé par voltage; il permet un contrôle sur la hauteur des sons, leur timbre, leur volume et leur vélocité. Le Conseil National de Recherche Canadien établit un laboratoire musical en 1954 afin que Lecaine puisse développer des instruments électroniques.*  Par la suite, il participe au développement de deux studios de musique électronique, l'un à l'Université de Toronto (1959) et l'autre, à l'Université McGill à Montréal (1964). Il a inventé 22 instruments électroniques avec le souci permanent d'offrir au musicien la possibilité d'exprimer sa sensibilité au toucher.

Présentation de la Saqueboute électronique au Musée des sciences et de la technologie du Canada
 
1947 : Le Clavioline de Constant Martin, premier synthétiseur monophonique portable qui a connu un grand succès commercial dans les années 50. Il comportait un clavier monophonique de trois octaves produisant des sons imitant les timbres d'instruments acoustiques à l'aide d’un oscillateur unique. L'instrument était livré en deux valises, l'une comportant le matériel d'amplification, l'autre contenant le clavier. Pensé dès sa conception comme un complément au piano, il se révéla avoir la capacité de créer des ambiances uniques et fut utiliser dans la Pops music ou le Jazz pour ses propriétés sonores capables de créer des ambiances singulières.

                
           Présentation du Clavioline en 1951                   The Beatles - Baby, you’re a rich man - 1967

Pierre Schaeffer est un ingénieur et animateur radio. En 1946, il fonde avec Jean Tardieu, le Club d'Essai dans les murs de la Radiodiffusion-Télévision Française. Avec l'arrivée du magnétophone, Pierre Schaeffer s'essaye avec les matériaux sonores de la phonothèque de la RTF. Il écrit : "Si j’ampute les sons de leur attaque, j’obtiens un son différent ; d’autre part, si je compense la chute d’intensité, grâce au potentiomètre, j’obtiens un son filé dont je déplace le soufflet à volonté. J’enregistre ainsi une série de notes fabriquées de cette façon, chacune sur un disque. En disposant ces disques sur des pick-up, je puis, grâce au jeu des clefs de contact, jouer de ces notes comme je le désire, successivement ou simultanément. […] Nous sommes des artisans. Mon violon, ma voix, je les retrouve dans tout ce bazar en bois et en fer blanc, et dans mes trompes à vélos. Je cherche le contact direct avec la matière sonore, sans électrons interposés. » Le 5 octobre 1948, il crée à la radio un "concert de bruit", œuvre considérée comme initiale de la musique électroacoustique.


1948 : « Concert de bruits » de Pierre Schaeffer, l’inventeur de la musique électroacoustique

1947 : le Melochord 

Les studios et laboratoires de recherche. 1948 est l'année des premières expérimentations musicales purement électroniques en Europe, aux États-Unis, au Japon et en Amérique du sud. Celles-ci se font dans des laboratoires financés et/ou hébergés par des institutions étatiques (radios, studios), des universités ou de grandes entreprises. La musique électronique va être produite quasi exclusivement dans ces laboratoires durant une quinzaine d'années. 
Le Club d’Essai de la Radio Télévision Français est l'un des ces tous premiers studios qui ouvre la voie à un grand nombre d'autres studios et laboratoires à travers le monde. Celui-ci est équipé d'enregistreurs sur disque. 


1948 : Étude aux chemins de fer de Pierre Schaeffer
 

1948 : Louis Barron ( –  et Bebe Barron ( – ) sont deux arrangeurs et compositeurs américains, considérés comme des pionniers de la musique électronique et d'enregistrement sonore sur bande magnétique. Avec Forbidden Planet (1956), ils sont à l'origine de la première bande originale de film entièrement électronique. En 1948, ils font l'acquisition de leur premier magnétophone à bande mangnétique et commencent leurs premières recherches  avec une étude qui donnera une série de montages sonores intitulés Sounds Portraits. Ils fondent ainsi, à Monterey, ce qui deviendra un véritable studio à New-York en 1950. Louis et Bebe Barron sont les rares musiciens à pouvoir se "payer" leur propre studio, étant donné le coût et l'importance du matériel nécessaire pour effectuer les recherches. 

You Tube ne dispose pas d'enregistrement de Soud Portraits


Ressources
https://en.wikipedia.org/wiki/Bebe_and_Louis_Barron




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